Photo: Nathalie Savey
ARNAUD muller
Une mère, grande admiratrice d’Isadora Duncan la « danseuse aux pieds nus » et me voilà inscrit à 7 ans, à un cours « d’expression corporelle ».
Quelques cours puis dans le vestiaire, je tombe en voulant faire l’intéressant et me casse quelques dents…
Exit la danse pour le moment.
De la gymnastique. Avec mon père. Parfois.
Pré adolescent, le rock me prend.
Et les « boums ».
Et les clubs pour adolescents.
Et les clubs pour les grands …
Le disco s’épanouit.
Le Funk : Sly and the family Stone sévit.
Les boîtes de nuit encore.
Et les fêtes. Jusqu’au petit matin.
Une certitude : la danse est addictive.
Et bien meilleure pour la santé que les drogues conventionnelles…
1984. Paris. J’ai 20 ans.
Le Rock, je le chante maintenant.
La danse j’y suis accro.
Une école de « commerce international ».
Mais c’est pour mes cours de Modern-jazz & Street jazz que je cours dans le métro.
Les nuits : les folies. Et pas bergères… mais dansantes. Toujours.
1988. Strasbourg. Un retour.
Avec ma partenaire de danse et amie, Sonia Vidal * , je découvre, sans pouvoir encore la nommer, la « Danse-contact » (ou « contact-improvisation »).
Depuis lors cette pratique m’a adopté
et c’est réciproque.
Puisque les références, dans une biographie, sont un passage obligé, voici quelques uns des noms de celles et ceux qui m’ont enrichi par leur savoir et leur talent à travers plus de 2000 heures de cours, stages et formations:
Tony G. , Aline, Sonia Vidal, Eckhard Muller, Antje Schur, Christine Groutsch, Andrew Harwood, Kristie Simpson, Thomas.. »le Suisse », Didier Silhol, Ray Chung, Keith Hennessey, Benoît Lachambre, Iñaki Azpilaga **
et cætera…
[*] qui enseignera le contact-impro et fondra plus tard la compagnie des « filles d’aplomb » avec Christine Groutsch.
[**] Merci Iñaki, pour ta poésie partagée.
Toutes ces années j’ai dansé,
j’ai vécu et j’ai dansé encore.
J’ai partagé aussi.
Fabriqué de la danse avec de nombreux
et nombreuses complices.
Proposé des ateliers de création improvisée. Conçu et réalisé un nombre certain de performances dansées. Dans l’espace public, les musées, des ateliers d’artistes, un ou deux théâtres, et, j’en suis fier, sur le vieux port de Bastia *
[*] grâce à toi, Hélène (Tadei-Lawson > compagnie « Art moov ») qui invita Hans Van den Broeck (après les « Ballets C. de la B. »)
et co-créa avec nous une folle pièce de danse entre falaise et mer. Chaque soir renouvelée. 7 nuits d’affilée.
Aujourd’hui, la danse continue d’être ma langue préférée.
Je souhaite la partager.
L’enseigner [*] .
Modestement.
L’enrichir avec de nouveaux complices.
Passionnément.